Monde en Question

Analyse de l'actualité économique, politique et sociale dans le monde

Archives Mensuelles: avril 2024

Livres & Revues du 29/04/2024


 

Sémiologie – Sémiotique Liens in Dossier documentaire

  • Guy BARRIER, La communication non verbale – Comprendre les gestes, 2019
  • Claudine BILAND, Ce que votre corps révèle vraiment de vous – La communication non verbale, 2020
  • Éric GOULARD, Comprendre et maîtriser l’intelligence non verbale, 2014
  • Edward T. HALL, La dimension cachée, 1966
  • Jean-Baptiste MARSILLE, La communication non verbale – L’art de communiquer sans dire un mot, 2013
  • Martine STORY, Au-delà des mots – Guide de la communication non verbale, 2018

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Revue de presse au 28/04/2024


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  • 25/04/2024, L’IA change la vitesse, l’ampleur et les dégâts de la guerre moderne, Asia Times (traduction automatique)
  • 25/04/2024, Les protestations sur les campus à propos de Gaza s’intensifient face aux représailles des universités et de la police, The New York Times (traduction automatique)
  • 25/04/2024, Une interview d’Ismaïl Haniyeh, responsable du bureau politique du mouvement Hamas, Chronique de Palestine pro-Hamas
  • 25/04/2024, Plus de 700 municipalités japonaises pourraient disparaître à cause de la baisse du nombre de jeunes femmes, Nippon

Vendredi

  • 26/04/2024, Le soutien inconditionnel de l’Occident à Israël déclenche une guerre à l’échelle régionale, Middle East Eye

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Livres & Revues du 22/04/2024


 

Histoire des camps Liens in Dossier documentaire

  • Claude LAHARIE, Petite histoire des camps d’internement français, 2020
  • Denis PESCHANSKI, La France des camps – L’internement (1938-1946), 2013
  • David ROUSSET, L’univers concentrationnaire, 1946 réédition 1965
  • David ROUSSET, Les jours de notre mort, 1947 réédition 1974, 1993, 2012

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Revue de presse au 21/04/2024


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  • 21/04/2024, L’aide américaine à l’Ukraine, à Israël et à Taiwan ne fera qu’empirer les crises, TASS (traduction automatique)

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Livres & Revues du 15/04/2024


 

Histoire Liens in Dossier documentaire

  • Pierre BONNECHERE, Profession historien, 2008
  • David GRAEBER, David WENGROW, Au commencement était… Une nouvelle histoire de l’humanité, 2021
  • Laurent OLIVIER, Le sombre abîme du temps – Mémoire et archéologie, 2015
  • John M. ROBERTS, Odd Arne WESTAD, Histoire du monde (3 vol.), 2016-2017
  • Sanjay SUBRAHMANYAM, L’éléphant, le canon et le pinceau – Histoires connectées des cours d’Europe et d’Asie (1500-1750), 2016

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Revue de presse au 14/04/2024


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Mardi

  • 09/04/2024, La CIJ dispose de “preuves suffisantes” pour déclarer Israël coupable de génocide, The Times of Israël
  • 09/04/2024, Israël prépare l’offensive à Rafah, le Hamas étudie une proposition de trêve à Gaza, Jeune Afrique
  • 09/04/2024, Revue Horizons et débats

Mercredi

  • 10/04/2024, La Russie ouvre une enquête sur l’implication de responsables américains et de l’OTAN dans le financement du terrorisme, Renmin Ribao

Jeudi

Vendredi

  • 12/04/2024, L’économie mondiale a désormais son propre “problème à trois corps”, Asia Times (traduction automatique)
  • 12/04/2024, Shlomo Sand : “Juifs et Palestiniens, nous n’avons pas le choix, nous devrons vivre ensemble”, Middle East Eye
    Lire aussi : Shlomo SAND, Deux peuples pour un État ? – Relire l’histoire du sionisme, 2024 [Partage en ligne].
  • 12/04/2024, Les remarques de Modi sur les relations sino-indiennes suscitent la réflexion, Global Times (traduction automatique)

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Juifs et Palestiniens, nous n’avons pas le choix, nous devrons vivre ensemble


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Longtemps tenant d’une solution à deux États, Shlomo Sand explique que le réel l’a persuadé que seule une fédération ou une confédération était désormais viable.

Deux peuples pour un État ? Relire l’histoire du sionisme a été écrit avant le 7 octobre. Mais, indique Shlomo Sand à Middle East Eye, il n’aurait “pas changé une ligne théorique” s’il l’avait publié après.

“Peut-être aurais-je précisé que le 7 octobre est une confirmation de mes craintes. Nous ne pouvons qu’aller vers une organisation politique des deux peuples en fédération ou confédération. Sinon, ce sera toujours plus de catastrophes pareilles au 7 octobre et ses conséquences à Gaza. Mais avant d’arriver à ce compromis historique entre les deux peuples, nous connaîtrons d’autres catastrophes qui rendront cette solution politique indispensable.”

Dans son pessimisme volontariste, l’historien israélien, qui se réclame du réel et refuse toute utopie, reste persuadé que juifs et Palestiniens sont “condamnés à vivre ensemble, sinon ils disparaîtront ensemble”. “Je ne pense pas qu’un État juif seul puisse survivre au Moyen-Orient. Pas plus qu’un État palestinien d’ailleurs”, estime-t-il.

Une fois posé ce constat de la nécessité d’un État binational, Shlomo Sand en appelle… au sionisme. Mais pas n’importe lequel. Car, et c’est l’une des forces de cet essai paru aux éditions du Seuil en janvier dernier, l’historien plonge dans les textes oubliés de certains penseurs du sionisme. Ceux-là même qui ont très vite pensé un État binational pour les juifs et les Arabes en Palestine ottomane puis mandataire, alors même que l’idée d’un foyer national juif émergeait dans une Europe gagnée par le droit à l’autodétermination des peuples.

Le sionisme a créé une forme de “cercle mythologique”, selon l’expression de Sand, qui a généré une linéarité historique, depuis une dispersion des juifs relatée par la Bible à un “retour” en “Eretz Yisrael” (Terre d’Israël). Mais Shlomo Sand fait œuvre d’historien et sort de ce cercle univoque, en considérant le sionisme comme un objet théorique et pluriel.

Une idéologie européanocentrée

Certes, détaille Shlomo Sand dans son essai, c’est le sionisme de son fondateur Theodor Herzl et celui des dirigeants de l’État d’Israël tout juste créé qui s’est très vite imposé. “Ce sont eux qui ont façonné Israël, dans un rapport de force avec le monde arabe”, explique-t-il à Middle East Eye. Un sionisme très imprégné par l’orientalisme européen.

Le sionisme de Herzl ou encore de Vladimir Jabontinsky, théoricien de la droite sioniste nationaliste, qui a gagné la bataille idéologique en Israël, était profondément imprégné d’une vision européenne de l’État-nation : dimension raciale, quête de la majorité démographique, imprégnation du colonialisme européen, orientalisme.

Herzl pensait le futur État juif comme une avancée occidentale dans la Palestine ottomane. Jabotinsky niait tout assentiment des indigènes de Palestine à une présence juive et célébrait la force. Et le Premier ministre David Ben Gourion avait l’obsession d’une majorité juive pour le tout jeune État israélien. Tous trois ont largement façonné l’Israël moderne.

De même, ils ont très vite affirmé un refus acharné d’établir une structure politique reposant sur le principe démocratique “un homme, une voix” qui risquerait d’handicaper la colonisation juive.

Ce livre montre également comment le sionisme a été très influencé par un antisémitisme chrétien persistant. Shlomo Sand écrit ainsi que cette idée de propriété “naturelle” sur la Palestine avait reçu un accueil très favorable dans le monde occidental chrétien, notamment car elle portait la promesse d’une réduction de la présence des juifs en Europe.

Les pères oubliés d’un autre sionisme

Mais en travaillant à cet ouvrage, l’historien indique avoir été étonné de découvrir d’autres courants du sionisme qui ont pensé et réclamé un État binational. “Ils refusaient l’idée d’un État juif exclusif, parce qu’ils connaissaient la Palestine ottomane ou mandataire, pour y avoir vécu.” Ces tenants d’un État binational étaient à la fois idéalistes et pragmatiques, indique-t-il à MEE.

Les noms d’Ahad Haam (nom de plume signifiant “un du peuple” ), Bertrand Lazare, Gershom Scholem, Martin Buber, Albert Einstein, Hannah Arendt, Avraham B. Yehoshua, Uri Avnery, pour les plus connus, viennent émailler l’ouvrage. Essayiste, religieux, écrivain, philosophe, ils ont tous tenté de penser un État binational.

La plupart restent connus en Israël comme les penseurs d’un sionisme dit “spirituel”, profondément innervé par l’éthique et la religion juives. Une grande partie des pacifistes étaient religieux, contrairement aux athées Herzl, Jabotinsky ou Ben Gourion.

Leurs écrits dédiés à l’État binational sont peu connus, explique Sand à MEE : “Leurs théories consacrées aux indigènes arabes ont été occultées pour ne conserver que ceux où ils liaient le sionisme aux textes religieux du judaïsme.”

Pour ces autres penseurs sionistes, attachés à un État binational, la Palestine mandataire était un lieu sémite et non occidental. Ils avaient observé une terre peuplée, contrairement au slogan de Herzl “une terre sans peuple pour un peuple sans terre”. Ils se sentaient eux-mêmes profondément sémites et voyaient dans le “retour” en Palestine un moyen de retrouver leur orientalité perdue.

“Étonnamment, ces penseurs qui militaient pour un État binational voyaient aussi dans le peuple juif un peuple-race. Et c’est précisément pour cela qu’ils pensaient qu’on pouvait se rapprocher des Arabes, car c’était la même race sémite. Pour eux, le peuple juif était sémite et devait vivre avec les Arabes, dans l’espoir d’une race sémite à nouveau unifiée”, explique Sand à MEE.

Ces pacifistes “sémites” étaient sûrs de trouver de nombreux points de convergence, spirituelle et biologique, avec l’Orient et les Arabes, note ainsi Sand dans son ouvrage. Et contrairement à Herzl par exemple, certains d’entre eux avaient très vite rejeté la déclaration Balfour, qui avait garanti la création d’un “foyer juif” en terre ottomane, y décelant une démonstration de force impérialiste.

Pour certains d’entre eux, les habitants de la Palestine figuraient même les descendants des Judéens islamisés après les conquêtes arabes.

Dans le détail, Shlomo Sand consacre des pages minutieuses à ces penseurs d’un binationalisme sémite. Il évoque ainsi Ahad Haam, qui avait adhéré au sionisme dans les années 1880. Ahad Haam s’était rendu en Palestine ottomane, y avait vécu et appris l’arabe.

On découvre aussi le groupe Brit Shalom (“association pour la paix”), créé en 1925, qui se voulait porteur d’une éthique consistant à vivre dans le pays avec les habitants, sans désir de les remplacer. Parmi ses membres, Martin Buber, Judah Leon Magnes ou encore Albert Einstein, qui ont pensé un État pour deux nations, avec une parfaite égalité des droits, indépendamment de toute question de supériorité démographique. Dans cet État binational, les lieux saints auraient été en situation d’extraterritorialité et il n’y avait pas de place pour une religion d’État.

D’autres encore traversent cet essai riche et passionnant : le mouvement de l’Ihoud (“unité” ), fondé en 1942 par Leon Magnes ou Martin Buber, ou encore l’Action sémite, fondé par Uri Avnery en 1956. Ce dernier plaidera pour le “cananéisme”, ou l’idée d’une une nation fondée ni sur l’hébraïté ni sur l’arabité, mais sur leur coexistence binationale.

Quant à Avraham B. Yehoshua, il verra dans l’“être israélien” la première expression de l’autodétermination de l’homme juif. L’écrivain israélien pensait ainsi une citoyenneté découplée de la religion.

Un pessimisme volontaire

L’essai de Sand dit aussi l’évolution d’un historien et d’un Israélien. Longtemps tenant d’une solution à deux États, le réel, dit-il, l’a persuadé que seule une fédération ou une confédération était désormais viable.

Shlomo Sand se veut pragmatique. “J’ai commencé à lire [ces auteurs] car je commençais à être désespéré par les slogans creux israéliens ou internationaux, comme ‘’la solution à deux États’’, qui ne correspondent en rien à la réalité du terrain”, indique-t-il à MEE.

Autre sentiment qui l’a traversé, une lassitude devant la “pièce tragicomique” qu’a été un processus de paix jamais abouti. Un hiatus, dit-il, entre des discours politiques creux et abstraits et une réalité effective d’un État déjà binational.

Il fait ainsi le lien entre les analyses d’Arendt, qui avait estimé qu’un État juif exclusif connaîtrait une guerre tous les dix ans, et sa vie de tous les jours à Tel Aviv : “Je vois bien que l’État israélien, tel qu’il se définit comme un État juif, ne survivra pas”, affirmera-t-il plusieurs fois.

La plongée dans ses souvenirs de jeune soldat, démobilisé en 1967, en pleine euphorie de la conquête de Jérusalem, traverse aussi le livre et l’entretien avec MEE. “Dès 67, j’ai réclamé un État palestinien à côté d’un État israélien. J’avais failli mourir lors de cette guerre. À Jérusalem, j’avais rejoint ceux qui critiquaient le gouvernement israélien. Puis je me suis tourné vers la gauche radicale car j’étais persuadé qu’il n’y avait pas d’avenir avec l’occupation.”

À rebours de l’ivresse messianiste et nationaliste qui a saisi Israël, le droit à l’autodétermination pour les deux peuples constitués entre la mer Méditerranée et le Jourdain, à l’occasion d’un processus douloureux et violent, lui a servi de “ligne de conduite”, écrit-il.

Mais depuis, la Cisjordanie est occupée par plus de 875 000 colons. Quatre ministres du gouvernement actuel et un chef d’état-major y vivent même. “Nous sommes de facto dans un État binational”, martèle Sand. “Nous sommes désormais tellement imbriqués l’un à l’autre, de façon irréversible, qu’au fond, je me dis que l’occupation née de 1967 a dévoilé celle qui aurait pu arriver en 1948, s’il n’y avait pas eu l’expulsion de 700 000 Palestiniens.”

Côté palestinien, toute une partie de la population vit sous un régime qu’il qualifie d’apartheid. “La mobilisation publique pour défendre la démocratie israélienne n’a aucunement mentionné le fait que depuis 56 ans, plusieurs millions de Palestiniens vivent sous un régime militaire et sont privés de droits civiques, juridiques et politiques”, écrit-il. Une situation intenable, affirme-t-il à MEE.

De plus, l’Autorité palestinienne ne dispose pas de soutien populaire, estime-t-il, notant qu’il n’y a pas eu d’élections en Cisjordanie ou à Gaza depuis des années. En outre, l’Autorité palestinienne dépend politiquement, socialement, économiquement d’Israël.

“J’en suis donc arrivé à la conclusion qu’il fallait transformer une situation de facto en situation de jure. Le plus important dans un État binational de jure est l’égalité des droits. Un homme ou une femme égale une voix”, détaille-t-il pour MEE.

Outre le principe d’égalité, Shlomo Sand plaide aussi pour doter les communautés de droits assurant le respect du principe d’égalité. Chacune doit pouvoir être en mesure de garder ses spécificités religieuses, culturelles, linguistiques.

Et c’est du côté de modèles effectifs, tels la Suisse, la Belgique ou encore le Canada, que regarde l’historien. Des “démocraties de concordance” dans lesquelles les droits des individus sont reconnus, mais également où des droits collectifs seront attribués aux différentes communautés linguistiques.

“Évidemment, penser tout cela après le 7 octobre est encore plus compliqué. Mais la haine n’apporte rien. Tous les conflits ont eu une fin. Nous n’avons pas le choix. Nous pouvons vivre avec les Palestiniens car, de fait, nous vivons déjà avec eux”, assure-t-il. La seule chose qui pourrait faire obstacle à cette idée, nuance-t-il toutefois, est ce qu’il nomme “la symbiose entre le nationalisme et la religion”.

Si ce phénomène ne date pas du 7 octobre et s’observe aussi bien en Israël que du côté des Palestiniens, il menace l’hypothèse d’un État binational.

L’opinion israélienne l’inquiète aussi. “Le mot d’ordre est la sécurité avant tout. Puis les Israéliens ne connaissent pas les Palestiniens, ce qui n’est pas vrai dans l’autre sens. Les Israéliens ne parlent pas l’arabe, alors que les Palestiniens apprennent généralement l’hébreu.”

Le pessimisme volontaire de Sand nomme aussi deux peurs : “Le 7 octobre a contribué à la montée de l’antisémitisme. J’ai aussi écrit cet essai pour empêcher les gens de devenir antisémites.” L’autre peur est une nouvelle expulsion des Palestiniens : “Ce qui s’est passé en 48 peut être refait”, écrit-il aussi, comme pour conjurer cette hypothèse.

Shlomo Sand : “Juifs et Palestiniens, nous n’avons pas le choix, nous devrons vivre ensemble”, Middle East Eye, 12/04/2024.

Lire aussi :
Shlomo SAND, Deux peuples pour un État ? – Relire l’histoire du sionisme, 2024 [Partage en ligne].
État unique Palestine-Israël, Palestine en Question.
Dossier documentaire PALESTINE (avec liens partagés), Monde en Question.
Revue de presse PALESTINE, Monde en Question.
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Livres & Revues du 08/04/2024


 

Histoire Byzance Liens in Dossier documentaire

  • Louis BRÉHIER, Le monde byzantin (3 tomes), 1947-1951
  • Jean-Claude CHEYNET, Histoire de Byzance [QSJ], 2014
  • Emese EGEDI-KOVÁCS, Byzance et l’Occident (4 tomes)
  • Bernard FLUSIN, La civilisation byzantine [QSJ], 2014
  • Michel KAPLAN, Pourquoi Byzance ? – Un empire de onze siècles, 2016
  • Edward N. LUTTWAK, La grande stratégie de l’empire byzantin, 1987
  • Sophie MÉTIVIER, Économie et société À Byzance (VIIIe-XIIe siècle), 2019, 2007
  • Evelyne PATLAGEAN, Un Moyen Age grec – Byzance (IXe-XVe siècle), 2007

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Revue de presse au 07/04/2024


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Les États-Unis arment massivement Israël

 

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  • 07/04/2024, Comment la technologie rizicole chinoise répond aux besoins de l’Afrique, Renmin Ribao

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La “solution” à deux États n’est pas du tout une solution


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Après 176 jours, l’assaut israélien sur Gaza n’a pas cessé et s’est étendu à ce que Human Rights Watch a déclaré être une politique de famine comme arme de guerre. Plus de 32 000 Palestiniens ont été tués et la communauté internationale est revenue à un appel bien connu en faveur d’une solution à deux États, dans le cadre de laquelle les Palestiniens et les Israéliens pourraient coexister dans la paix et la sécurité. Le président Biden a même déclaré que “la seule vraie solution est une solution à deux États” dans son discours sur l’état de l’Union le mois dernier.

Mais l’appel sonne creux. Le langage qui entoure une solution à deux États a perdu tout sens. Au fil des années, j’ai rencontré de nombreux diplomates occidentaux qui, en privé, roulaient des yeux devant la perspective de deux États – compte tenu de la ferme opposition d’Israël à ce projet, du manque d’intérêt de l’Occident à exercer suffisamment de pression sur Israël pour qu’il change de comportement et des politiques palestiniennes. ossification – alors même que leurs politiciens répètent l’expression ad nauseam. Pourtant, à l’ombre de ce qui, selon la Cour internationale de Justice, pourrait vraisemblablement être un génocide, tout le monde est revenu au rang du chœur, soulignant que la gravité de la situation signifie que cette fois-ci sera différente.

Ça ne sera pas. Répéter le mantra de la solution à deux États a permis aux décideurs politiques d’éviter de se confronter à la réalité selon laquelle la partition est irréalisable dans le cas d’Israël et de la Palestine, et illégitime en tant qu’arrangement initialement imposé aux Palestiniens sans leur consentement en 1947. Et fondamentalement, le concept des deux La solution interétatique a évolué pour devenir un pilier central du maintien de l’asservissement palestinien et de l’impunité israélienne. L’idée de deux États comme voie vers la justice a en soi normalisé la violence quotidienne infligée aux Palestiniens par le régime d’apartheid israélien.

Les circonstances auxquelles étaient confrontés les Palestiniens avant le 7 octobre 2023 illustrent à quel point le statu quo était devenu mortel. En 2022, les violences israéliennes ont tué au moins 34 enfants palestiniens en Cisjordanie, soit le plus grand nombre depuis 15 ans, et à la mi-2023, ce taux était en passe de dépasser ces niveaux. Pourtant, l’administration Biden a jugé bon de légitimer davantage Israël, en élargissant ses relations diplomatiques dans la région et en le récompensant par une dispense de visa américaine. La Palestine était largement absente de l’agenda international jusqu’à l’assassinat des Juifs israéliens le 7 octobre. Le fait qu’Israël et ses alliés étaient mal préparés à toute sorte de défi à la domination israélienne souligne à quel point les Palestiniens étaient invisibles et à quel point leur oppression était considérée comme durable. être sur la scène mondiale.

Ce moment de rupture historique offre une preuve sanglante que les politiques menées jusqu’à présent ont échoué, mais que les pays cherchent quand même à les ressusciter. Au lieu de prendre des mesures démontrant un véritable engagement en faveur de la paix – comme faire pression de manière significative sur Israël pour qu’il mette fin à la construction de colonies et lève le blocus de Gaza ou qu’il mette fin au soutien militaire expansif de l’Amérique – Washington fait le contraire. Les États-Unis ont utilisé de manière agressive leur veto au Conseil de sécurité des Nations Unies, et même lorsqu’ils s’abstiennent, comme ils l’ont fait lors du récent vote menant à la première résolution de cessez-le-feu depuis le 7 octobre, ils prétendent que de telles résolutions sont sans engagement. Les États-Unis financent l’armée israélienne tout en supprimant le financement de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies, une institution essentielle pour les Palestiniens, en renforçant l’Autorité palestinienne profondément impopulaire et illégitime, que de nombreux Palestiniens considèrent désormais comme un sous-traitant de l’occupation, et en renversant le droit international en limitant les voies de responsabilisation pour Israël. En fait, ces actions garantissent l’impunité israélienne.

La vacuité du mantra de la solution à deux États est particulièrement évidente dans la fréquence à laquelle les décideurs politiques parlent de reconnaître un État palestinien sans discuter de la fin de l’occupation du territoire palestinien par Israël. Bien au contraire : alors que les États-Unis envisagent apparemment des initiatives visant à reconnaître un État palestinien, ils défendent simultanément l’occupation prolongée d’Israël devant la Cour internationale de Justice, arguant qu’Israël est confronté à des “besoins de sécurité très réels” qui justifient son contrôle continu sur les territoires palestiniens.

Qu’est-ce qui pourrait expliquer cette apparente contradiction ?

Le concept de partition a longtemps été utilisé comme un outil politique brutal par les puissances coloniales pour gérer les affaires de leurs colonies, et la Palestine ne faisait pas exception. Le mouvement sioniste a émergé à l’ère du colonialisme européen et a reçu son imprimatur la plus importante de l’Empire britannique. La Déclaration Balfour, publiée par les Britanniques en 1917, appelait à un “foyer national pour le peuple juif” en Palestine sans tenir compte de manière adéquate des Palestiniens qui constituaient une grande majorité dans la région et que Balfour qualifiait simplement de “communautés non juives”. Cette déclaration a ensuite été imposée aux Palestiniens, qui en 1922 étaient devenus des sujets colonisés par la Grande-Bretagne et n’avaient pas été invités à donner leur consentement au partage de leur patrie. Trois décennies plus tard, les Nations Unies ont institutionnalisé la partition avec l’adoption du plan de 1947, qui appelait à diviser la Palestine en deux États indépendants, l’un arabe palestinien et l’autre juif.

Tous les pays voisins de la Palestine au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, qui avaient obtenu leur indépendance de leurs dirigeants coloniaux et rejoint l’ONU, ont voté contre le plan de 1947. Les Palestiniens n’ont pas été officiellement pris en compte lors d’un vote que beaucoup ont considéré comme illégitime ; il a divisé leur pays pour accueillir l’immigration sioniste, à laquelle ils avaient résisté dès le début. L’Organisation de libération de la Palestine, créée plus d’une décennie plus tard, a formalisé cette opposition, en insistant sur le fait que la Palestine telle que définie à l’intérieur des frontières qui existaient pendant le mandat britannique était “une unité territoriale indivisible” ; il a refusé avec force la création d’un État et, à la fin des années 1970, il luttait pour un État laïc et démocratique. Cependant, dans les années 1980, le président de l’OLP, Yasser Arafat, ainsi que la plupart des dirigeants de l’organisation, en étaient venus à accepter que la partition était un choix pragmatique, et de nombreux Palestiniens qui avaient alors été écrasés par la machinerie de l’occupation l’ont accepté. comme moyen de se séparer des colons israéliens et de créer leur propre État.

Il a fallu plus de trois décennies aux Palestiniens pour comprendre que la séparation n’arriverait jamais, que le but de cette politique était de maintenir indéfiniment l’illusion d’une partition dans un avenir lointain. Dans cette zone crépusculaire, la violence expansionniste d’Israël s’est intensifiée et est devenue plus directe, à mesure que les dirigeants israéliens sont devenus plus effrontés dans leur engagement à contrôler totalement le fleuve du Jourdain jusqu’à la mer Méditerranée. Israël s’est également appuyé sur les dirigeants palestiniens discrédités pour maintenir son contrôle – principalement ceux qui dirigent l’Autorité palestinienne et qui collaborent avec les machinations d’Israël et se contentent de bantoustans non souverains et non contigus qui ne remettent jamais en question la domination globale d’Israël. Ce type d’ingénierie démographique, qui implique l’isolement géographique des populations indésirables derrière des murs, est au cœur des régimes d’apartheid. Répéter l’aspiration à deux États et affirmer que la partition reste viable présente Israël comme un État juif et démocratique – distinct de son occupation – lui donnant un vernis d’appétence et obscurcissant la réalité selon laquelle il gouverne plus de non-juifs que de juifs.

Vu sous cet angle, les tentatives ratées de solution à deux États ne sont pas du tout un échec pour Israël mais un succès retentissant, car elles ont renforcé l’emprise d’Israël sur ce territoire alors que les négociations de paix allaient et venaient mais n’ont jamais abouti. Ces dernières années, les organisations internationales et israéliennes de défense des droits de l’homme ont reconnu ce que de nombreux Palestiniens soutiennent depuis longtemps : qu’Israël est l’auteur de l’apartheid. B’Tselem, la principale organisation israélienne de défense des droits de l’homme, a conclu qu’Israël est un régime singulier de suprématie juive du fleuve à la mer.

Aujourd’hui, alors que l’attention internationale est à nouveau centrée sur la région, de nombreux Palestiniens comprennent les dangers d’une discussion sur la partition, même en tant qu’option pragmatique. Beaucoup refusent de ressusciter ce discours politique vide de sens. Dans un message récemment publié de manière anonyme, un groupe de Palestiniens sur le terrain et dans l’ État de la diaspora a écrit : “La partition de la Palestine n’est rien d’autre qu’une légitimation du sionisme, une trahison de notre peuple et l’achèvement final de la Nakba”, ou catastrophe. , qui fait référence à l’expulsion et à la fuite d’environ 750 000 Palestiniens avec la fondation d’Israël. “Notre libération ne peut être obtenue que grâce à une unité de lutte, fondée sur l’unité du peuple et sur l’unité de la terre.”

Pour eux, l’État palestinien que leurs dirigeants incompétents continuent de colporter, même s’il était réalisable, ne parviendrait pas à annuler le fait que les réfugiés palestiniens sont incapables de retourner dans leurs foyers, actuellement en Israël, et que les citoyens palestiniens d’Israël continueraient à résider comme ils le devraient. des citoyens de seconde zone au sein d’un soi-disant État juif.

Les puissances mondiales pourraient choisir d’ignorer ce sentiment, le considérant comme irréaliste, si tant est qu’elles en prennent note. Ils pourraient également choisir d’ignorer le rejet israélien d’une solution à deux États, alors que les dirigeants israéliens abandonnent toute prétention et s’opposent explicitement à toute voie menant à un État palestinien. Pas plus tard qu’en janvier, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu’Israël “doit avoir un contrôle de sécurité sur l’ensemble du territoire à l’ouest du Jourdain”. Il a ajouté : “Cela entre en conflit avec l’idée de souveraineté. Que pouvons-nous faire? »

Et pourtant, la solution à deux États continue d’être à l’avant-plan pour les décideurs politiques qui ont recommencé à déformer la réalité d’un régime expansionniste en une prescription politique à laquelle ils peuvent s’accrocher. Ils passent en revue les dispositions selon lesquelles l’État palestinien doit être démilitarisé, qu’Israël maintiendra une surveillance sécuritaire et que tous les États du monde n’ont pas le même niveau de souveraineté. C’est comme si un siècle d’échec, culminant avec le naufrage du processus de paix, se reproduisait au cours des cinq derniers mois.

Ce ne sera pas la première fois que les revendications palestiniennes ne seront pas prises en compte en ce qui concerne leur propre avenir. Mais tous les décideurs politiques devraient tenir compte de la leçon du 7 octobre : il n’y aura ni paix ni justice tant que les Palestiniens seront assujettis derrière les murs et sous la domination israélienne.

Un seul État, du fleuve à la mer, pourrait paraître irréaliste ou fantastique, ou être une recette pour de nouvelles effusions de sang. Mais c’est le seul État qui existe dans le monde réel – et non dans les fantasmes des décideurs politiques. La question est alors : comment peut-on la transformer en une justice ?

Tareq BACONI, The New York Times (traduction automatique). Lu le 02/04/2024, le jour de mon anniversaire.

Lire aussi :
Tareq BACONI, Hamas Contained – The Rise and Pacification of Palestinian Resistance, 2018 [Partage en ligne].
État unique Palestine-Israël, Palestine en Question.
Dossier PALESTINE occupée depuis 1948 (avec liens partagés), Monde en Question.
Revue de presse Palestine-Israël, Monde en Question.
Veille informationnelle Palestine, Monde en Question.
Veille informationnelle Israël, Monde en Question.