Monde en Question

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Archives de Catégorie: Bibliographie philosophie

Colloque Jean-Louis Le Moigne


 

Jean-Louis Le Moigne a consacré sa vie de recherche à la façon dont nous construisons la connaissance et dont nous la jugeons valable, comment nous pouvons nous affranchir des réductionnismes et accepter de nous confronter aux phénomènes de complexité. Son apport magistral est d’avoir fait, d’une part, un travail extrêmement approfondi de conceptualisation argumentée, appuyée sur de très nombreux travaux de recherche, et, d’autre part, d’avoir élaboré des méthodes actionnables d’intelligence et de modélisation de la complexité.

C’est précisément de telles fondations pour un agir <=> penser renouvelé dont nous avons besoin aujourd’hui.

Une année après son décès, le colloque du 16 novembre célèbrera l’actualité de l’homme et de son œuvre. C’est en nous servant de ses travaux et en les mettant à l’épreuve de l’intelligibilité des phénomènes d’aujourd’hui et de ceux qui adviennent, que nous chercherons à faire connaitre l’œuvre de Jean-Louis Le Moigne et la pertinence de son utilisation aujourd’hui et demain.

Le colloque sera organisé autour de quatre thèmes qui ont sous-tendu l’activité de Jean-Louis Le Moigne, aussi bien comme enseignant-chercheur universitaire que comme responsable associatif impliqué dans la vie de la cité :

  • Le basculement des fondements de la pensée : la pensée analytique cartésienne considérait la réalité comme existant “en soi”, indépendamment de l’observateur. De nouveaux fondements, les épistémologies constructivistes dont Jean-Louis Le Moigne a été l’un des pionniers, s’élaborent depuis le milieu du 20ème siècle. Ces épistémologies ne postulent aucune hypothèse concernant l’existence, ou la non-existence, d’un réel “en soi” indépendant de l’observateur ; et elles considèrent que, même si un réel “en soi” existe celui-ci n’est pas connaissable tel qu’il est en lui-même. Il n’est connaissable qu’à travers l’expérience qu’en a l’observateur, et la connaissance que celui-ci en développe dépend du processus de modélisation qu’il met en œuvre. Ainsi, la connaissance d’un phénomène est une représentation de ce phénomène forgée à partir des perceptions que l’on en a. Quelle diffusion connaissent ces épistémologies constructivistes aujourd’hui ?
  • Assumer et dépasser l’irréductible : Explorant le monde pour le comprendre ou pour y agir en conscience, il nous arrive de percevoir une telle multitude d’évènements, de processus, de sens inter-reliés et à prendre en compte qu’il se révèle irréductible à un modèle, aussi compliqué soit-il. Faut-il se résigner à une impossibilité de modélisation de ces phénomènes perçus complexes ? Comment la dépasser ?
  • La modélisation des systèmes complexes : qu’est-ce qui la distingue de la modélisation cartésienne classique ? Jean-Louis Le Moigne a élaboré un outil conceptuel fondé sur les épistémologies constructivistes qui propose un processus de modélisation intégrant la prise en compte des phénomènes complexes. Les cinq propriétés de l’outil conceptuel “Système Général” élaboré par J-L Le Moigne ouvrent la modélisation aux sciences de conception et à l’intelligibilité de la complexité, et à l’organisation.
  • Écologie des interdépendances et de l’action : quel basculement de nos modes de pensée, quels élargissements de nos concepts habituels faut-il opérer pour développer une intelligibilité des phénomènes complexes du monde à l’ère de l’anthropocène ?

Réseau Intelligence de la Complexité

Bibliographie :
Jean-Louis LE MOIGNE, Réseau Intelligence de la Complexité.
Revue Chemin faisant, Réseau Intelligence de la Complexité.
Notes de lecture, Réseau Intelligence de la Complexité.
Jean-Louis LE MOIGNE, La théorie du système général – Théorie de la modélisation, 1994 [Partage en ligne].
Jean-Louis LE MOIGNE, Les épistémologies constructivistes [QSJ], 1995 [Partage en ligne].
Jean-Louis LE MOIGNE, Edgar MORIN, L’intelligence de la complexité, 1999 [Partage en ligne].
Entretien avec Jean-Louis Le Moigne, Réseau Intelligence de la Complexité, 2019.

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Livres & Revues du 25/09/2023


 

Généralités (Livres – Médias)

Philosophie

Religions & Laïcité

  • Didier LE FUR, L’inquisition – Enquête historique France (XIIIème-XVème siècle), 2012 in Dossier documentaire

Économie

Politique

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Aux origines des sciences humaines


Bibliographie philosophie

 

Aux origines des sciences humaines s’intéresse à l’histoire des idées et aux hommes qui les ont portées, incarnées et défendues tout au long des XIXe et XXe siècles. Les sciences du langage, la psychologie, les mathématiques et la logique, la philosophie sont au centre d’une analyse interdisciplinaire qui éclaire les échanges, les emprunts et les influences entre ces disciplines naissantes, toutes préoccupées de la nature de l’esprit humain, des langues et des cultures.

Sur la toile de fond des changements politiques, économiques et sociaux formidables qui se produisent de 1840 à 1940 se déploie une autre histoire, intellectuelle et conceptuelle, où se forgent la conception moderne de l’homme et bientôt les sciences humaines et sociales. Si la linguistique est au centre de cette enquête, c’est parce que, plus qu’aucune autre, elle a reçu la fertilisation croisée de toutes les sciences de l’homme. La vieille philologie et la vieille grammaire en sont sorties totalement bouleversées et une science nouvelle, la science du langage, est apparue.

Ce livre est l’histoire de celles et ceux qui, dans un débat passionné tissé de continuités déniées et de ruptures proclamées, ont fait advenir ce bouleversement et de ceux qui les ont influencés et ont nourri leur réflexion.

Bernard LAKS, John GOLDSMITH, Aux origines des sciences humaines – Linguistique, philosophie, logique, psychologie (1840-1940), 2021 [Partage en ligne].

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Philosophie féline


Bibliographie philosophie

 

Dans ce petit ouvrage aussi éclairant qu’amusant, John Gray nous montre que nous pouvons apprendre, grâce à ces remarquables animaux, pourquoi notre quête fébrile du bonheur est vouée à l’échec.

Philosopher ne sert à rien. Pour être heureux : inspirons-nous des chats.

Depuis la nuit des temps, de nombreux penseurs ont cherché des moyens d’accéder au bonheur et à la tranquillité de l’âme. Aucun n’a vraiment réussi et l’épineuse question de savoir comment vivre continue de susciter la même angoisse.

Les chats n’ont pas ce genre de problème. Obéissant à leur nature, ils se satisfont de la vie que celle-ci leur donne.

John GRAY, Philosophie féline – Les chats et le sens de l’existence, Gaia, 2022 [Partage en ligne].

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Le soin des choses


Bibliographie philosophie

 

Qu’ont en commun une chaudière, une voiture, un panneau de signalétique, un smartphone, une cathédrale, une œuvre d’art, un satellite, un lave-linge, un pont, une horloge, un serveur informatique, le corps d’un illustre homme d’État, un tracteur ? Presque rien, si ce n’est qu’aucune de ces choses, petite ou grande, précieuse ou banale, ne perdure sans une forme d’entretien. Tout objet s’use, se dégrade, finit par se casser, voire par disparaître. Pour autant, mesure-t-on bien l’importance de la maintenance ? Contrepoint de l’obsession contemporaine pour l’innovation, moins spectaculaire que l’acte singulier de la réparation, cet art délicat de faire durer les choses n’est que très rarement porté à notre attention.

Ce livre est une invitation à décentrer le regard en mettant au premier plan la maintenance et celles et ceux qui l’accomplissent. En suivant le fil de différentes histoires, ses auteurs décrivent les subtilités du « soin des choses » pour en souligner les enjeux éthiques et la portée politique. Parce que s’y cultive une attention sensible à la fragilité et que s’y invente au jour le jour une diplomatie matérielle qui résiste au rythme effréné de l’obsolescence programmée et de la surconsommation, la maintenance dessine les contours d’un monde à l’écart des prétentions de la toute-puissance des humains et de l’autonomie technologique. Un monde où se déploient des formes d’attachement aux choses bien moins triviales que l’on pourrait l’imaginer.

Jérôme DENIS, David PONTILLE, Le soin des choses, 2022 La Découverte, [Partage en ligne].

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L’art d’avoir toujours raison


Bibliographie philosophie

 

Simple technique de controverse ou méthode rigoureuse de recherche de la vérité ? Au moment où Hegel achève de construire l’un des plus beaux systèmes philosophiques, tout entier dédié à l’étude de la dialectique en tant que structure de la pensée et de la réalité, Schopenhauer, dans ses cours (non publiés) de l’université de Berlin, ramène cette dernière à peu de choses : trente-huit stratagèmes pour terrasser tout contradicteur, que l’on ait raison ou tort.

Vous avez tort mais refusez de l’admettre ? Avec humour et perspicacité, ce petit précis recense et analyse les stratagèmes et les ruses pour sortir vainqueur de tout débat, dispute ou joute verbale. Schopenhauer se livre à une savoureuse réflexion sur le langage et la dialectique, pour le plus grand plaisir des amoureux de la contradiction.

Arthur SCHOPENHAUER, L’art d’avoir toujours raison, 1831 [Partage en ligne].

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Penser, c’est dire non


 

Penser, c’est dire non. Remarquez que le signe du oui est d’un homme qui s’endort ; au contraire le réveil secoue la tête et dit non. Non à quoi ? Au monde, au tyran, au prêcheur ? Ce n’est que l’apparence. En tous ces cas-là, c’est à elle-même que la pensée dit non. Elle rompt l’heureux acquiescement. Elle se sépare d’elle-même. Elle combat contre elle-même. Il n’y a pas au monde d’autre combat. Ce qui fait que le monde me trompe par ses perspectives, ses brouillards, ses chocs détournés, c’est que je consens, c’est que je ne cherche pas autre chose. Et ce qui fait que le tyran est maître de moi, c’est que je respecte au lieu d’examiner. Même une doctrine vraie, elle tombe au faux par cette somnolence. C’est par croire que les hommes sont esclaves. Réfléchir, c’est nier ce que l’on croit. Qui croit ne sait même plus ce qu’il croit. Qui se contente de sa pensée ne pense plus rien.

ALAIN, Penser, c’est dire non, 1924 [Texte en lignePropos sur la religion LXIV p.201].
Compte rendu : ggpphiloPhilo Blog

Durant l’année scolaire 1960-1961, Jacques Derrida, alors assistant en philosophie générale et logique à La Sorbonne, entreprend une lecture de la phrase d’Alain, “Penser, c’est dire non”. Ce cours magistral en quatre séances donne déjà à lire les marques d’une écriture déconstructrice à venir. Il s’inscrit aussi dans une pensée du “oui non”, de ce qu’est fondamentalement la pensée, et de ce qu’elle dit quand elle dit oui, non. Des questions qui servent de points d’appui pédagogiques récurrents à Derrida dans les années 1960 – décennie de pensée effervescente en France.

Jacques DERRIDA, Penser, c’est dire non (1960-1961), Seuil, 2022 [Texte en ligne].

Les imposteurs de la philo


Bibliographie philosophie

 

Sans aucune concession, cet essai incisif et décapant dénonce les pseudos philosophes qui accaparent l’espace médiatique.

Quel est le point commun entre Raphaël Enthoven et Raphaël Glucksmann ? Entre Charles Pépin, Vincent Cespedes et Geoffroy de Lagasnerie ? Ils sont omniprésents dans les médias, enchaînent couvertures de magazine, interviewes radio et plateaux télés.

On ne les critique quasiment jamais quand on les invite, parce qu’on ne les lit pas ou parce que ceux qui les lisent (ou les feuillettent) ne disposent ni de la culture ni de l’esprit critique nécessaire pour mettre en perspective leurs propos et leurs pseudo-raisonnements. Ils passent pour des analystes pertinents de l’actualité, capables de « donner du sens » aux événements et de nous aider à comprendre notre présent.

Or, à lire de près ce qu’ils écrivent, on s’apercevrait pourtant que derrière le vernis de leur discours leurs idées sont creuses et indigentes, et ne font la plupart du temps que régurgiter l’air du temps quand elles ne tombent pas simplement dans le ridicule le plus achevé.

Ils représentent ainsi une nouvelle génération d’imposteurs, ceux que Hugo, dans un néologisme fameux des Misérables, qualifiait de « filousophes » et que les en reprenant précisément leurs livres et leurs textes, dénoncent ici sans concession.

Henri DE MONVALLIER, Nicolas ROUSSEAU, Les imposteurs de la philo, Le Passeur, 2019 [Texte en ligne].

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« La volonté de puissance » n’existe pas !


 

L’édition critique des œuvres complètes de Nietzsche a une préhistoire. C’est vers 1943, dans la petite ville médiévale de Lucques, entre Florence et Pise, que nous entendîmes pour la première fois prononcer le nom de Friedrich Nietzsche par notre professeur de philosophie, Giorgio Colli.
Colli avait alors vingt-six ans et il s’efforçait de guider notre petit groupe de lycéens à travers les « terres arides » de la philologie, pour nous donner une idée de la philosophie grecque. C’est lui, également, qui nous initia à l’antifascisme. Le plus courageux d’entre nous entra dans la résistance, tandis que la plupart des autres élèves furent renvoyés du lycée à la suite d’une manifestation antifasciste.
Colli dut se réfugier en Suisse. Au cours de ces années sombres de 1943-1944, les élèves renvoyés se réunissaient le plus souvent chez moi : nous préparions alors de nouvelles actions pour taquiner les fascistes ; nous étudiions aussi un peu avec les moyens du bord et l’aide d’autres enseignants antifascistes, lisant et commentant ensemble des passages de l’œuvre de Platon, de Kant et de… Ainsi parlait Zarathoustra.

Mais à quoi bon rappeler tout cela ? Pour montrer à quel point l’équation (aussi fausse qu’elle est idéologique) : Nietzsche = fascisme, était pour nous, lycéens italiens antifascistes, absolument dénuée de sens. Notre rapport à Nietzsche resta, pour l’essentiel, libre de toute hypothèque, même lorsqu’après la guerre, en Allemagne, son œuvre fut sujette à la dénazification.

Mazzino MONTINARI, « La volonté de puissance » n’existe pas, [texte établi et postfacé par Paolo D’Iorio], 1996 [Texte en ligne].

Nietzsche n’est pas un philosophe comme les autres ; il aime la provocation et tout ce qui rend la lecture plus attrayante – humour, utilisation de métaphores, caricatures – recèle chez lui, précisément, la profondeur de la pensée. Il est certain qu’il ne faut pas lire Nietzsche comme un philosophe classique, et plaquer sur la lecture des schémas conceptuels pré-établis est la meilleure façon de manquer l’originalité de cette pensée. Nietzsche a le mérite de montrer qu’il existe d’autres chemins possibles pour la philosophie, qui sortent du cadre rigide des traités classiques. Sa démarche généalogique et critique présente l’intérêt de remettre en question bien des vérités établies, et de s’ouvrir à des réalités jusque là ignorées.

Djamila AZEM HIDALGO, Étude d’un texte de Nietzsche, Académie de Grenoble, 2005.

Comme Nietzsche le dit à plusieurs reprises : la lecture de son œuvre n’est pas de celles dont on sort sans que rien n’ait changé. Et ceci est d’autant plus vrai que rien de ce qu’elle prophétise ou annonce ne s’est définitivement accompli. Nous ne sommes pas sortis de ce qu’elle décrit, que ce soit l’épuisement de la démocratie, les différentes formes de réactions au nihilisme qui ne font que le perpétuer (comme tous les extrémismes), la résistance, plus ou moins déguisée, des valeurs imposées par le christianisme. Nous n’échappons pas davantage à ce qu’elle prescrit : notre rapport au savoir (et notamment à la science) est loin d’être clarifié. Le signe le plus probant de cette actualité des questions nietzschéennes est que, pas plus que cette œuvre n’appartient aux nietzschéens, elle ne laisse aucun courant philosophique, aucune école indifférente.

Mais s’il reste ce « philosophe d’avenir » qu’il voulait être, c’est aussi que son œuvre interroge, dans ses différentes articulations, la coexistence, au sein de la même pensée, des trois types de régime entre lesquels se partage le discours philosophique : descriptif, prescriptif et programmatique ou prophétique. Lisant Nietzsche, nous n’héritons pas seulement de ce qu’il décrit, et de ce que cette description prescrit. Nous prenons aussi la mesure de ce qu’il annonce. Sans doute, par sa critique radicale de toute téléologie, il porte un coup décisif à tout ce que la philosophie a pu promettre : le salut, la révolution. Mais pour autant, il ne renonce pas à toute prophétie d’une nouvelle époque ouverte par sa pensée. Ce qu’il décrit et prescrit trouve son sens ultime dans un temps à venir, qui advient une fois que son œuvre a coupé en deux l’histoire de l’humanité.

Marc CRÉPON (sous la direction de), Nietzsche [Les cahiers de l’Herne], 2006 [Texte en ligne].

Nietzsche est un penseur qui a profondément bouleversé la philosophie et a eu une influence considérable sur les pensées du XXe siècle, mais qui a aussi été très mal compris et récupéré par des idéologies auxquelles il était tout à fait opposé. Des concepts comme l’éternel retour, le surhumain, la volonté de puissance, suscitent souvent la méfiance, voire le sarcasme et le rejet. Or, si on prend le temps de découvrir leur sens, de les inscrire dans la philosophie de la vie lucide et exigeante qui les justifie, on comprend à la fois l’origine des malentendus et l’extraordinaire portée à la fois théorique et pratique de cette pensée.

Annick STEVENS, La philosophie de Nietzsche [pdf – mp3- vidéo], Université populaire de Marseille, 2013.

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Filmographie Friedrich NIETZSCHE, Ciné Monde.
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Jacques BOUVERESSE


Bibliographie philosophie

 

Jacques Bouveresse (de son nom complet Jacques Flavien Albert Bouveresse) est un philosophe français né le 20 août 1940 à Épenoy (Doubs). Influencé par Ludwig Wittgenstein, le cercle de Vienne et la philosophie analytique, Jacques Bouveresse défend une position rationaliste dont le prolongement éthique est la modestie intellectuelle. Les valeurs de clarté, de précision et de mesure, qui définissent pour une part la rationalité, se traduisent, du point de vue moral, par une dénonciation des abus dont peuvent se rendre coupable les milieux intellectuels en général et le milieu philosophique en particulier.

C’est dans cet esprit que Bouveresse a étudié les œuvres de Wittgenstein, Robert Musil et Karl Kraus. Ses domaines d’étude comprennent la philosophie de la connaissance, des sciences, des mathématiques, de la logique et du langage, et la philosophie de la culture.

Il a été élu en 1995 au Collège de France, où il a intitulé sa chaire Philosophie du langage et de la connaissance. Depuis 2010, il est professeur honoraire de cette institution.

Jacques BOUVERESSE, Œuvres (28 titres), 1971-2013 [Texte en ligne].

Lire aussi :
Jacques BOUVERESSE, Collège de France.
Karl KRAUS (Textes en ligne), Monde en Question.
Robert MUSIL, L’homme sans qualités (2 tomes), 1930-1932 [Texte en ligne].
Ludwig WITTGENSTEIN, De la certitude, Gallimard, 1987 [Texte en ligne].
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