Monde en Question

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Archives Journalières: 19/04/2021

Un flic (1972)


Cycle Jean-Pierre MELVILLE (réalisateur)

 

Titre : Un flic
Réalisateur : Jean-Pierre Melville
Acteurs : Alain Delon, Catherine Deneuve, Richard Crenna
Durée : 1h40
Année : 1972
Pays : France
Genre : Policier
Résumé : Édouard Colemann, policier, a une liaison avec la petite amie de son ami Simon. Lorsque Édouard doit enquêter sur un crime impliquant Simon, leur rivalité va éclater.
Fiche : IMDb
Partage déniché par Monde en Question
Avis de Monde en Question : D’emblée, on remarque la terrible erreur de casting : Alain Delon, qui jouait le rôle d’un truand dans les deux films précédents (Le cercle rouge et Le samouraï), interprète maintenant celui d’un commissaire. Un des truands est affublé de l’uniforme Merville [04’04].
Un détail qui tue : la voiture américaine se transforme miraculeusement en Mercedes-Benz [15’52]. Jean-Pierre Melville s’aventure sur le terrain de l’homosexualité masculine [19’14] puis sur celui de l’adultère [30’03] aussi ridicule qu’invraisemblable [39’15]. Le montage en parallèle, réussi dans son précédent film, ne fonctionne pas du tout dans celui-ci.
La suite ne mérite pas d’être commentée. C’est la fin…

Pour Alexandre Clément : Il n’y a pas grand-chose à sauver de ce naufrage artistique.
Jérôme Vincent (aVoir-aLire) reste dans l’hommage : Aucune surprise ne viendra bouleverser le spectateur. Tous les poncifs semblent même avoir été réunis […]. En fait, on reproche au réalisateur de n’avoir fait qu’un bon film. C’est peut-être le lot des grands metteurs en scène.
Ciné-club de Caen se contente d’une remarque énigmatique : le film le plus baroque du metteur en scène.
Julien Léonard (DVD Classik) rédige une nécrologie de tous les films de Jean-Pierre Melville, continue par une longue dissertation sur le regard d’Alain Delon et conclue rapidement, mais avec avec emphase, sur un film visuellement somptueux.
Avis de : Alexandre ClémentaVoir-aLireCiné-club de CaenDVD ClassikSens Critique

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Revue de presse, Monde en Question.

Le cercle rouge (1970)


Cycle Jean-Pierre MELVILLE (réalisateur)

 

Titre : Le cercle rouge
Réalisateur : Jean-Pierre Melville
Acteurs : Alain Delon, Bourvil, Gian Maria Volonte
Durée : 2h30
Année : 1970
Pays : France
Genre : Policier
Résumé : Un truand marseillais, un détenu en cavale et un ancien policier mettent au point le hold-up du siècle. Le commissaire Mattei de la brigade criminelle leur tend une souricière.
Fiche : IMDb
Partage déniché par Monde en Question
Avis de Monde en Question : Gian-Maria Volonte surjoue l’évasion du train [13’34], pire encore lors de la battue et la musique extradiégétique en rajoute inutilement [29’09]. André Bourvil, excellent dans ce rôle, garde le flegme du fonctionnaire de police qui, proche de la retraite, ne cherche pas à faire du zèle.
On suit avec intérêt le montage en parallèle des deux gangsters, l’un sortant de prison et l’autre en cavale, qui se conclue naturellement sur leur rencontre. L’intérêt faiblit quand ils font la causette [41’27]. Leur association est plausible, mais quand même bien artificielle. Un détail commence à décrédibiliser l’ensemble : Corey revient chez lui avec son nouvel associé après cinq ans d’absence or la fenêtre est ouverte alors que le téléphone est couvert de toiles d’araignées [55’22]. Le recrutement d’un ancien flic alcoolique pour faire le coup indiqué par le gardien de prison fait couler la barque sous le poids des invraisemblances. L’effet de zoom sur les quatre caméras de surveillance et la clef sont bien pesants [1h17].
Que reste-t-il de ce polar commercial ? Le jeu de Bourvil, le meilleur de toute sa carrière, et dans l’ordre décroissant celui de d’Yves Montand et Alain Delon. Les deux premiers sauvent le film du désastre.

Jean-Pierre Melville parle de douzième film (c’est le treizième) pour critiquer ses collaborateurs :

Les hommes et la femme qui étaient avec moi sur le plateau n’étaient pas du tout à la hauteur.
[…]
Cette perte de professionnalisme, de conscience, était évidente sur tous les plans. Une exception : l’ensemblier [Pierre Charron] [et] l’accessoiriste de plateau : Albouze.
Rui NOGUEIRA, Le cinéma selon Jean-Pierre Melville, 2021 [Texte en ligne].

Gian Maria Volonté est un acteur d’instinct. […] il est un personnage absolument impossible, en ce sens qu’il ne m’a donné à aucun moment le sentiment d’avoir affaire à un professionnel.
même source

Il parle de lui à la troisième personne : Vous savez bien qu’entre Poe et Melville, il y a tellement de points communs et prophétise : J’estime que la disparition du cinéma aura lieu vers l’an 2020 et que dans cinquante ans environ il n’y aura plus que la télévision (même source).
Alexandre Clément a perdu sa foi pour Jean-Pierre Melville.
Ciné-club de Caen fait une lecture philosophie de la platitude obsessionnelle de l’inspecteur général de la police : tous coupables.
Philippe Rocher (Critikat) disserte sur des images qui n’existent pas, mais ne voit pas l’incohérence de celles qui existent [55’22]
Olivier Bitoun (DVD Classik) bavarde sur la transformation de la société française entre les années 50 et 70.
Avis de : Alexandre ClémentaVoir-aLireCiné-club de CaenCritikatDVD ClassikSens Critique

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